Venir découvrir les derniers travaux de Kouka c’est savoir que l’on va recevoir un cadeau, de ceux offerts généreusement quand un artiste nous entraîne dans son voyage intérieur au plus près de sa conscience.

Dans cette nouvelle exposition, Kouka partage avec le spectateur une quête intime, une aventure humaine, celle de la recherche de sens et particulièrement celui de la création. Son exigence d’exprimer l’absolu des profondeurs de l’âme est le fruit de deux années d’introspection. Il a fallu se dégager des attentes, fuir la facilité, se questionner sur la responsabilité de l’artiste et sur l’intention de l’expression, revenir à l’essence du geste et aux fondements du désir de créer pour enfin trouver la joie, la lumière et l’évidence de la composition.

Cette exposition est donc un partage joyeux pour l’artiste d’avoir trouvé sa part solaire et de vouloir l’exprimer par la nature et par la lumière comme un retour aux sources de la création après une quête de sens questionnée par les évènements de la vie et du monde.

A l’instar de son grand-père Francis Gruber qui a nourri un véritable dialogue avec la forêt vers la fin de sa vie, celle-ci a commencé à prendre une part importante dans l’Œuvre de Kouka il y a quelques années. Les personnages iconiques de Kouka qui symbolisent les Mémoires des civilisations ont d’abord été mis en situation au milieu des arbres comme la partition d’éléments constitutifs d’un même monde qui joueraient la même musique de la vie : la représentation de ce qui est fragile et précieux à la fois.

Puis les personnages ont progressivement laissé la place aux messages, des mots et expressions affichés sur des arbres pour crier les rêves et les incompréhensions de l’artiste face à un monde qu’il ne reconnaissait plus.

La série présentée est celle de la réconciliation, lorsque le désir et la force de vie deviennent plus puissants que la colère, émerge alors l’acceptation. « C’est en se réconciliant avec le passé que l’Homme se reconnecte au présent et avance vers le futur » nous dit l’artiste. Ainsi ses arbres se dressent d’une même voix, celle de vouloir exprimer encore et encore l’amour des hommes et de vouloir croire encore en leur richesse.

Le spectateur est alors invité à voyager parmi les émotions brutes d’une forêt qui s’exprime comme un seul Homme dépouillé de tout apparat dont il ne resterait que la lumière…