L’artiste contemporain Alex Katz, figure importante du Pop Art, s’est toujours tenu un peu en marge de ce mouvement et a opté pour un chemin relativement discret.
Né à New York en 1927, Katz a étudié à la Cooper Union School of Art de New York, puis à la School of Painting and Sculpture de Skowhegan, dans le Maine. Il est étroitement associé à l’expressionnisme abstrait à travers ses compositions figuratives.
L’artiste représente un pivot entre la période abstraite des années 1950 et le pop art des années 1960. Car s’il est aussi fasciné que ses pairs par l’imagerie publicitaire, les cadrages cinématographiques ou le portrait individuel, sa peinture lisse teintée de mélancolie lui a permis d’affirmer un univers très personnel dans lequel domine notamment la figure d’une femme, son épouse Ada, qui est le modèle de plus de 250 portraits.
Le traitement des visages parfois à la dimension excessive, l’absence de nuance de couleurs marquent une forte singularité et habillent de mystère le style figuratif.
Il a très vite mûri son travail et expérimenté la gravure, afin de produire des œuvres sophistiquées mais d'une simplicité trompeuse.
Au cours de sa carrière, Katz a organisé des expositions personnelles notamment au Brooklyn Museum de New York, au Jewish Museum d'Israël, au Museum of Modern Art de Dublin, et au Centre d'Art Contemporain de Malaga…
On retrouve chez Alex Katz la même mélancolie diffuse qui teinte tous les moments de la vie, jusqu’aux plus anodins.
En 2009, en coproduction avec le Sara Hildén Art Museum de Tampere et le Museum Kurhaus Kleve, le Musée de Grenoble a organisé le premier parcours rétrospectif consacré à Alex Katz par un musée français. L’exposition a rassemblé plus de quarante peintures majeures de l'artiste.
En 2022, le musée Guggenheim de New York a organisé une rétrospective majeure qui à couvert huit décennies de la carrière de l'Alex Katz. L'exposition comprenait des peintures, des esquisses à l'huile, des collages, des gravures et des œuvres autoportantes "découpées".