SANDRINE DONNIO RENAUD

 SANDRINE DONNIO RENAUD
Œuvres et biographie 

L’enfance et l’adolescence de Sandrine Donnio Renaud sont bercées par l’histoire et le travail du sculpteur Francis Renaud, cousin de son grand-père disparu en 1973 peu de temps après sa naissance à elle. C’est notamment en observant ses sculptures monumentales en Bretagne et à Paris qu’elle se familiarise avec la force des volumes et leur capacité d’évocation. Après une première vie dans le monde de l’entreprise, Sandrine Donnio Renaud s’essaie au modelage de la terre pour la première fois en 2011. Au contact de l’argile, elle se sent connectée à cette histoire familiale et la sculpture devient un mode d’expression dès les premiers instants. Dès 2013 son intérêt pour les volumes la conduit à s’initier au travail du plâtre qui lui permet d’envisager les sculptures grand format. Là, les corps se déforment, prennent leur liberté dans un mouvement élancé ou accablé et la blancheur de la matière capte ou renvoie la lumière au gré des aspérités. Sandrine Donnio Renaud est sociétaire de la Fondation Taylor (Paris 9) et lauréate en 2019 de l’appel à projet lancé par la société Dalkia, filiale du Groupe EDF pour réaliser la sculpture-trophée qui récompense les prix internes de Dalkia jusqu’en 2022. Elle expose son travail depuis 2017. Elle a notamment exposé en solo au Pavillon Davioud dans le Jardin du Luxembourg à l’invitation du Sénat en juillet 2019. Sandrine Donnio Renaud vit et travaille à Paris dans le 9ème arrondissement.


L’humain est au coeur du travail de Sandrine Donnio Renaud. Avec la matière brute, les vides et les pleins du modelé elle tente de capturer dans ses sculptures l’harmonie de l’élan vital mais aussi d’en saisir les failles, la fragilité. Depuis toujours captivée par l’idée que nous portons en nous, souvent de manière inconsciente, l’héritage émotionnel de nos ascendants elle cherche à empreindre dans ses sculptures la résonnance engendrée par les joies, les peines, les souffrances de la lignée. C’est en écoutant durant l’été 2020 une conférence sur France Culture par Isabelle Mansuy, neurogénéticienne à l’Université de Zurich et à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich que naît en elle l’envie de créer une série de sculptures sur le thème de la Mémoire Transgénérationnelle. Elle découvre en effet en écoutant cette conférence intitulée « Traumatismes en héritage » que le vécu de nos ascendants - les peines, les joies, les traumas, ce vécu dont nous n’avons souvent ni connaissance ni conscience pourtant se transmet. Les dernières recherches en épigénétique viennent le confrmer : les événements et émotions vécus par nos ancêtres peuvent laisser des marques sur les gènes et ces marques se transmettent. Alors le vécu de nos ancêtres, ce vécu dont nous ne sommes pas pleinement conscients peut-il avoir un impact sur nos vies ? La réponse de la science est oui. Et c’est vertigineux. 

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