Damien Hirst est né à Bristol en 1965. Il a étudié au Goldsmiths College de Londres et attire l'attention du public pour la première fois en 1988 lorsqu'il organise l’exposition intitulée "Freeze", cette exposition regroupe ses travaux mais également ceux de ses amis et ceux des étudiants de Goldsmiths: sont notamment présentées les œuvres de Tracey Emin, Marc Quinn, Rachel Whiteread, Sarah Lucas... Près d’un quart de siècle plus tard, Hirst est devenu l'un des artistes les plus importants de sa génération, il est élu « personnalité la plus influente de l'art contemporain » par le magazine ArtReview en 2005 puis 2008. Beaucoup de ses œuvres sont incontournables, du requin dans le formol : « The Physical Impossibility of Death in the Mind of Someone Living (1991) » à ses séries de peintures « spot », « spin » et « butterfly », jusqu'aux œuvres plus récentes telles que le crâne de diamants « For the Love of God » (2007). De cette dernière, l'historien de l'art Rudi Fuchs a déclaré: « Le crâne est hors de ce monde, presque céleste. Et en même temps, il représente la mort comme quelque chose d'infiniment plus implacable. Comparé à la tristesse larmoyante d'une scène de vanité, le crâne de diamant est la gloire incarnée. »
Tout au long de sa carrière, Hirst adopte une approche directe et provocante des idées sur l'existence. Son travail questionne notre conscience et nos convictions sur les frontières qui séparent le désir et la peur, la vie et la mort, la raison et la foi, l'amour et la haine. Hirst utilise les outils et l'iconographie de la science et de la religion, créant des sculptures et des peintures dont la beauté et l'intensité offrent au spectateur un aperçu de l'art qui transcende notre compréhension familière de ces domaines. "Il y a [quatre] choses importantes dans la vie: la religion, l'amour, l'art et la science", a déclaré l'artiste. "Au mieux, ce ne sont que des outils pour vous aider à trouver un chemin dans l'obscurité. Aucun d'entre eux ne fonctionne vraiment bien, mais ils aident. De tous, c’est aujourd’hui la science qui semble être la référence. Comme la religion, elle donne la lueur d'espoir que peut-être tout ira bien à la fin…»