Kouka "Venus" du 14/11/2018 au 22/12/2018

En 1 800, un tableau est exposé au Salon de peinture et de sculpture sous le no 238, avec le titre «Portrait d’une négresse». Cette huile sur toile est un portrait d’une jeune femme noire réalisé par la peintre française Marie-Guillemine Benoist, et incarne à l’époque une célébration de l’abolition de l’esclavage.
 
En présentant ce portrait au Salon de 1800, Marie-Guillemine Benoist démontre non seulement son talent mais aussi sa capacité à transcender les conventions en raison d’une place inexistante attribuée aux femmes artistes en 1800.
 
Outre l’audace de l’artiste, cette toile elle-même suscite une exceptionnelle résonance. En effet, les conventions du portrait classique sont ici appliquées à une femme noire, à la manière consacrée traditionnellement aux femmes de classes socialement élevées. Benoist abolit ainsi les distinctions traditionnelles, tant sociétales que picturales. Symbolisme d’autant plus saisissant que l’esclavage a été aboli en France en 1794. 
 
Femme noire, créature offerte au regard, la jeune icône interroge les grands principes qui agitent la société de l’époque : liberté, égalité des sexes et des «races», fraternité. 
 
En 1802, l’esclavage sera rétabli ; ce tableau est alors interprété comme un appel à la liberté.
 
La force symbolique de cette œuvre et le moment décisif qu’elle représente incarnent pour KOUKA toute la puissance créatrice féminine qui tend vers l’universalité.
 
Dès lors, dans sa quête sur la mémoire des civilisations animée par une forte volonté d’incarner l’Essence de l’humanité, l’artiste souhaite pour cette exposition rendre hommage aux Muses. A la puissance inspirante de ces icônes qui ont pu - à un instant historique - bouleverser le monde, détourner les codes, changer la représentations, émouvoir, sensibiliser, montrer la route vers le beau et l’universel.  
 
Dans la mythologie romaine Vénus est la déesse de l’amour, de la séduction, de la beauté féminine et de la civilisation…
 
C’est toute l’ambition et le talent de Kouka qui se jouent dans cette exposition où 
s’expriment des muses singulières, originelles et universelles…
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