Avec l’exposition « Rock », du 22 mars au 5 mai 2013, la galerie Taglialatella se place en observateur des relations qui ont pu exister entre Pop Art et rock’n’roll et dévoile une série d’œuvres emblématiques du maître du Pop Art : Andy Warhol et de l’un de ses dignes disciples contemporains : l’artiste britannique Russell Young.
La galerie accorde également une attention particulière aux célèbres pochettes de disques d’Andy Warhol.
Chacune de ces œuvres présentées témoigne de la représentation artistique de l’un des genres musicaux les plus emblématiques de la seconde moitié du XXe siècle à travers l’un des courants artistiques non moins emblématiques de cette même période : le Pop Art.
Car si les deux courants apparaissent sensiblement au même moment – fin des années 1950, début des années 1960 – sans que l’on sache exactement dans quel ordre et se mêlent parfois, le Pop Art n’a, au départ, rien en commun avec le rock, trop hésitant et imprécis pour servir de support à la représentation artistique. Même l’Elvis de Warhol (1964) représentant le chanteur en cowboy a d’ailleurs plus à voir avec le cinéma qu’avec le rock.
En effet, le phénomène de Rock Star est assez éloigné des préoccupations et inspirations majeures des artistes de Pop Art de façon générale. La Rock Star demeure moins symbolique que les objets du quotidien révélateurs d’une consommation de masse et incarne moins de docilité que les icônes glamour que sont Marilyn Monroe ou Liz Taylor. En revanche l’extraordinaire pouvoir qu’a le rock de métamorphoser en un temps limité de bons garçons en super Rock Star, stimule particulièrement l’intérêt d’Andy Warhol.
A travers des portraits de ceux qui ont fait l’histoire du rock, d’Elvis Presley à David Bowie, en passant par les Rolling Stones, The Who ou encore les Sex Pistols, l’exposition plonge le visiteur dans une ambiance électrique, parfois attisé par une mesure de sensualité.
L’exposition « Rock » présente des œuvres qui témoignent d’une époque particulière, aussi diverses par la variété de leurs styles que fascinantes par leur capacité attractive.
Elle offre au public l’opportunité de pénétrer dans cette multitude d’images détonantes et addictives en conciliant à la fois émotion, connaissance et pure contemplation esthétique.
Par ce choix, la galerie souhaite se pencher sur un aspect commun aux deux courants. En effet, Rock et Pop Art ont été et sont encore aujourd’hui considérés comme le véhicule spécifique d’une contre-culture. Le premier a été porté par une jeunesse occidentale trop à l’étroit dans le carcan moral, politique et culturel de ses aînés allant même jusqu’à provoquer un mouvement de rejet de la bonne société américaine. Le deuxième symbolise pour sa part une stigmatisation et une dénonciation de la culture populaire, notamment de la consommation de masse.
L’exposition rend hommage aux légendes du rock des années 1960 aux années 1980 et restitue la fougue et l’énergie bouillonnante de ces musiciens qui ont bâti l’histoire de cette musique. Elle fait revivre l’ambiance, la sueur, l’émotion et les guitares volubiles de ces scènes de concert mythiques et donne au rock et ses acteurs un caractère d’immortalité.