Lucas Ribeyron Solo Show

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La fascination pour le système de contrôle par vidéo-surveillance et le rapport à l’image qu’il suscite sont l’essence de la démarche de l’artiste.

Sa relation à l’environnement urbain suscite une multitude de questions. Les squares, les terrains de jeu sont toujours « entre-deux », comme deux sociétés qui s’observent.

L’espace représenté est ainsi à la limite de deux mondes où se joue la distance à la ville : ceinture urbaine ou cœur de la ville, que font ces silhouettes qui courent ? S’échappent-elles ? S’amusent-elles ?

De cette ambivalence vient la tension.


Pourquoi l'image est-elle dégradée ? Quel est ce crépitement ? Pourquoi ces vibrations, ce moirage qui parasitent l'écran ?

Avec une maîtrise technique parfaite, Lucas Ribeyron arrête délibérément le flux des images captées en vidéo pour les remettre en mouvement sur un autre rythme par le dessin et la peinture, à travers des effets d'optique ou des procédés mécaniques cinétiques.


Il dupe littéralement le spectateur sur la nature même de l'image pour mieux le questionner sur son rapport passif aux écrans, sur les technologies de surveillance au service d'une organisation panoptique de la société, sur le paradoxe entre l'hyper-accessibilité des reproductions d'oeuvres d'art via internet et leur dégradation liée à leur dématérialisation.


Pour ré-enchanter l'adversité et sublimer un monde grotesque en pleine mutation, l'artiste confronte des images dont l’origine, la typologie et les périodes sont différentes par le biais de la peinture et du dessin. Dès lors il provoque une sorte d'anachronisme concrétisé par l'utilisation de la trame comme fil conducteur : tour à tour trame de la gravure et trame de l'écran. Ces trames habituellement rendues imperceptibles sont ici agrandies, extrapolées par le format des oeuvres. L'invisible devient visible et le spectateur " rentre " dans l'oeuvre, tout comme il est happé au quotidien par la trame de l'actualité et le flux continu d'informations.


Cette oscillation entre captation du réel à un instant T et basculement dans un monde fantasmagorique à travers différentes références à l'histoire de l'art est ce que Lucas Ribeyron nomme sa peinture " chronographique ".

Dès lors, la perception du monde se retourne, fidèle aux intentions de l’artiste.


Par cette maîtrise parfaite du paradoxe, de la déconstruction visuelle et de la désynchronisation, les images en apparence dures, violentes ou simplement banales deviennent belles et désirables.


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    Lucas Ribeyron / Chill au square L 

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    Lucas Ribeyron / Square L

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    Lucas Ribeyron / Square L CRACKLE 1

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    Lucas Ribeyron / Square L Crackle 2

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    Lucas Ribeyron / FAUNE

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    Lucas Ribeyron / Free-Party au pentagone d'après Gustave Doré

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    Lucas Ribeyron / OKEANOS

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    Lucas Ribeyron / Square L Walking

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    Lucas Ribeyron / Square L Jump

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