Cette série des lunes et paysages de l’artiste Lucas Ribeyron que nous aurons le plaisir de présenter lors de l’exposition «Ensemble» répond à une nécessité cathartique de dire sa libération mentale pendant le confinement.
D’évoquer son rapport au temps et à l’espace modifié.
D’explorer sa perte de la notion du temps comme plongé dans une nuit sans fin.
De trouver une façon de raconter cette période où l’on voit les choses sous une autre lumière.
Voici donc une « Pleine lune », chargée de symbolique, la lune des fous, l’enfermement et l’introspection.
Une lumière au bout d’un tunnel...
Ces lunes dialoguent avec des paysages.
Les paysages mentaux de Lucas, qui couchés sur le papier deviennent des souvenirs de voyages.
Ces moyens d’évasion prennent la couleur de paysages ambivalents, étranges et rassurants...
Obscurs et lumineux...
L’artiste va puiser ses ressources dans les paysages magiques de Munch, la peintures des Nabis et particulièrement Vallotton ou encore l’école des paysagistes canadiens...
Ces maîtres l’accompagnent dans l’attente de la fin d’une période avec la perspective du commencement de quelque chose de nouveau.
Un personnage évanescent allant vers un nouveau monde.
Et puis dans ces images oniriques il y a le rapport aux astres...
Ces emblèmes de l’inexorable cyclicité de la nature.
Le monde créé par l’humain peut s’effondrer la nature continue son cycle. Cette adversité nous ramène à la condition humaine et devrait nous interroger aussi sur l’action de l’homme sur les Autres et sur son environnement....
Alors il reste l’artiste et son papier qui est simplement là pour nous guider et sublimer l’obscurité de nos consciences...