Pour cette nouvelle exposition, la Galerie Taglialatella, spécialisée dans le pop art, a choisi pour la première fois de rendre hommage à l’un des derniers mouvements, en tant que tels, artistiques et contemporains, traversant les frontières et les époques : le Street Art.
En effet, s’il faut remonter à la Préhistoire pour découvrir les premières peintures rupestres, le Street Art en tant qu’expression urbaine est surtout apparu à la fin des années 60, sous forme de tags, graffitis ou collages avec notamment l’américain Taki 183 à New York, au parcours énigmatique, précurseur et légende dans le monde du graff.
Le propos de la galerie est de nourrir un fil conducteur sur l’évolution du courant depuis les années 80 à New York jusqu’à aujourd’hui et de s’intéresser particulièrement à l’influence de deux de ses artistes de Pop Art phares sur le mouvement, Keith Haring et Jean-Michel Basquiat.
En effet, les deux artistes, qui ne se sont pas de prime abord revendiqués comme Street Artists, se sont approprié la rue pour la visibilité qu’elle propose et ont pu ainsi exprimer artistiquement leurs messages pour s’inscrire des décennies plus tard parmi les pères spirituels du mouvement.
Le véritable engouement apparaît au début des années 1990 avec en tête d’affiche Banksy et Shepard Fairey, le Street art commence alors à se démocratiser et à être reconnu comme un Art en tant que tel.
Depuis, l’ampleur du mouvement ne cesse de croître.
Le Street art se veut un art éphémère, mais qui a pour ambition d’être vu par le plus grand nombre, il s’inscrit ainsi comme un art populaire et se rapproche à juste titre du Pop Art.